La viticulture

La viticulture

De la polyculture à la viticulture

Le paysage d'Armissan a toujours été agricole. Tout d'abord céréalier, avec un peu d'élevage et ensuite viticole. Entouré de collines « au cœur du massif de la Clape » durant des décennies, l'homme a cultivé la terre, que ce soit en coteaux ou dans ce que l'on nomme la plaine.

Remontons dans le temps, pour essayer d'expliquer la paysannerie locale faite d'importants propriétaires mais également de domaines qui avaient pour nom Ramade, Bringaïret, Combe Longue, l'Angel, Grange Neuve et l'important domaine viticole Cazeneuve, appartenant a la famille de Crozals durant de nombreuses années. Il y avait des petits exploitants qui rentraient la vendange dans leurs caves particulières. On trouve à ce jour dans les maisons du centre ville des cuves en béton et bien avant le ciment, des foudres en bois de chêne recevaient le précieux liquide avant l' arrivée de la cave coopérative.
De 1900 a 1906 il n'y a pas de déclaration de récolte, ce n'est qu'après les tristes événements de 1907, « la révolte des vignerons », qu'il y a eu obligation de déclarer sa récolte, empêchant ainsi une probable fraude ...

A partir de 1907, la superficie des vignes a augmenté de 290 ha a 575 ha car dès cette année les exploitants ont déclaré les superficies de vignes qu'ils exploitaient sur les communes voisines.
Durant cette période, les vignerons vinifiaient en cave particulière.
Pour écouler leur production, ils s'adressaient à des courtiers qui résidaient au village, les plus connus étant Messieurs Arribat, Bécus et Malet.
Ces personnes prenaient des « échantillons » de vin et les présentaient aux négociants lors du marché du jeudi, sur la promenade des Barques, ou au siège a Narbonne de la C.G.Y.M. (Confédération Générale des Vignerons du Midi) créée à la suite des événements de 1907.

Si la qualité du vin convenait au négociant, celui-ci donnait mandat au courtier de confirmer la vente, si le vigneron en acceptait le prix.

Création de la cave coopérative

En 1939, un groupe de viticulteurs Armissanais se mobilise afin de créer une cave coopérative pour que tous les exploitants, c'est-a-dire de celui qui ne possédait qu'une parcelle de quelques ares, a celui qui était propriétaire de plusieurs hectares, puissent faire vinifier leur production à un moindre coût et défendre ainsi d'une meilleure façon Ie prix de vente du vin sur le marché.

En 2000, la cave coopérative d'Armissan a fusionné avec celle de Coursan.

Les responsables

LES PRESIDENTS

Raoul FABRE - Jean THINUS - Claude DEZARNAUD - Claude CALIX - Mariano ROS

Depuis 2000, le Président est le coursannais Jean-Pierre GARCIA
 

LES DIRECTEURS

Camille JULIA - Jacques CHABBERT - Sébastien BOYER
 

LES CHEFS DE CAVE

Leon GAUBERT - Pascal BERNA - Francis COMBES

Rendements et main d'oeuvre

C'est durant la période de la 2° guerre que l'on trouve les petits rendements à l'hectare (26 hectolitres).
En 1945 (fin du conflit mondial) les produits de traitement étaient rares et de mauvaise qualité. Par exemple le soufre, dans son sac, contenait beaucoup plus de talc que de matière active, l'oïdium avait ainsi la vie belle. Le rendement a l'hectare en période d'après guerre monta tout de même a 81 hectolitres hectare en 1950.

 

Avec ce que l'on appela la « Retirada » c'est-à-dire l'exode vers la France et tout particulièrement le sud du pays, de nombreuses familles espagnoles, refusant la dictature franquiste arrivèrent notamment dans les villages viticoles et donc à Armissan. Ceci a permis de remplacer la main-d'oeuvre française appelée au front à la fin de la guerre. Cette main-d'oeuvre espagnole est restée sur les exploitations armissanaises.